Résumé : L’audio numérique s’est déployé de façon phénoménale au cours des dernières décennies, notamment grâce à l’établissement de standards internationaux. En revanche, l’imposition de normes introduit forcément une certaine rigidité qui peut constituer un frein à l’amélioration des technologies déjà déployées et pousser vers une multiplication de nouveaux standards. Cette thèse établit que les codecs existants peuvent être davantage valorisés en améliorant leur qualité ou leur débit, même à l’intérieur du cadre rigide posé par les standards établis. Trois volets sont étudiés, soit le rehaussement à l’encodeur, au décodeur et au niveau du train binaire. Dans tous les cas, la compatibilité est préservée avec les éléments existants. Ainsi, il est démontré que le signal audio peut être amélioré au décodeur sans transmettre de nouvelles informations, qu’un encodeur peut produire un signal amélioré sans ajout au décodeur et qu’un train binaire peut être mieux optimisé pour une nouvelle application. En particulier, cette thèse démontre que même un standard déployé depuis plusieurs décennies comme le G.711 a le potentiel d’être significativement amélioré à postériori, servant même de cœur à un nouveau standard de codage par couches qui devait préserver cette compatibilité. Ensuite, les travaux menés mettent en lumière que la qualité subjective et même objective d’un décodeur AAC (Advanced Audio Coding) peut être améliorée sans l’ajout d’information supplémentaire de la part de l’encodeur. Ces résultats ouvrent la voie à davantage de recherches sur les traitements qui exploitent une connaissance des limites des modèles de codage employés. Enfin, cette thèse établit que le train binaire à débit fixe de l’AMR WB+ (Extended Adaptive Multi-Rate Wideband) peut être compressé davantage pour le cas des applications à débit variable. Cela démontre qu’il est profitable d’adapter un codec au contexte dans lequel il est employé.
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