Nos connaissances sur les cyclones tropicaux ont enormement progresse au cours de ces dernieres decennies. Une organisation et des moyens specifiques importants ont ete devolus au suivi de ces phenomenes meteorologiques majeurs. La qualite des previsions fournies par les centres specialises s'ameliore regulierement, parallelement aux progres des modeles numeriques, en tout cas pour ce qui est des previsions de trajectoires. L'avenement des modeles a haute resolution et leur couplage a des modeles oceaniques est le gage des progres a venir dans les previsions d'intensite, dont la qualite a plutot stagne ces 20 dernieres annees. Malgre tous ces moyens, on constate que meme les nations les plus developpees ne sont pas a l'abri d'une catastrophe de grande ampleur, comme l'a montre l'exemple recent de Katrina, pour lequel les previsions etaient pourtant, 2 jours a l'avance, presque parfaites. Le fait est que la vulnerabilite augmente, du fait du peuplement croissant de zones cotieres parfois excessivement exposees au risque cyclonique. Des lors, la moindre defaillance dans la chaine d'alerte ou dans le systeme de prevention ou de gestion de crise, comme une reponse inadaptee des autorites ou de la population face a la menace, peut avoir des consequences dramatiques. Par ailleurs, a l'ere du rechauffement climatique, la donne est nouvelle et une question primordiale se pose : comment va evoluer le risque cyclonique ? A l'issue des simulations faites par les chercheurs, se profilerait plutot un nombre de cyclones stationnaire mais d'intensite plus forte donc des phenomenes violents plus frequents. Le debat reste ouvert d'autant que tous les bassins ne repondent pas de la meme facon.
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