PRODUCTEURS DU LITTORAL CONTRE VENTS ET MAReES

摘要

L'agriculture occupe près de la moitié du territoire des communes du littoral maritime, soit 700 000 hectares et 50 000 exploitations. Le tourisme est un atout majeur. La diversification, et en particulier la vente directe, est répandue. Pourtant,selon une étude du Cnasea de 2005, les exploitants cotiers doutent de leur avenir. Principale responsable : la pression foncière, plus vive qu'ailleurs. Entre 1970 et 2000, les surfaces agricoles du littoral ont reculé de 20 %. La terre est agricole, mais le prix ne l'est plus , témoigne Jean Cuartero, maraicher dans le Var. Le prix du foncier limite les capacités de production et l'installation. Si les structures sont diverses, un élément les rapproche : l'environnement et son cortège de réglementations. Ainsi, la loi littoral protège de l'urbanisation, mais empêche parfois les exploitations d'obtenir les permis de construire nécessaires à leur pérennité. La préservation d'une agriculture économiquement viable passe aussi par laconcertation avec les acteurs locaux. En particulier avec les maires, dotés de pouvoirs étendus. Ou encore avec le Conservatoire du littoral, qui poursuit une politique d'acquisition de terres agricoles. Pour les exploitants que nous avons rencontrés, le littoral est un outil de travail avant d'être un lieu de villégiature. Contre vents et marées, ils prouvent aussi que les cotes peuvent être protégées par la diversité des usages.