Quels residus de pesticides dans la cire des colonies d'abeilles en France ? - Des cires sentinelles de l'environnement

摘要

De 2002 à 2005, l'AFSSA Sophia Antipolis a conduit une étude de terrain qui visait à étudier la santé des colonies d'abeilles francaises. 125 ruches réparties en 25 ruchers ont été suivies. Lors de cette enquête, plusieurs matrices apicoles ont été prélevées afin de quantifier les résidus de pesticides présents dans les colonies d'abeilles. Les résultats concernant les prélèvements de cire réalisés en 2002 et 2003 montrent qu'un tiers des échantillons ne contenait aucune des 18 molécules recherchées. Un tiers des échantillons contenait un seul résidu. Enfin, le dernier tiers contenait plus d'un résidu par échantillon, jusqu'à 8 molécules différentes. Les résidus les plus fréquents étaient le tau-fluvalinate (dans 61,9% des échantillons), le coumaphos (52,2%) et l'endosulfan (23,4%). Les résidus de coumaphos avaient la teneur moyenne la plus haute (792,6 ug/kg). En deuxième position, le fénitrothion avait une teneur moyenne de 511,0 ug/kg. Il est intéressant denoter que le lindane a été quantifié dans deux échantillons à une teneur moyenne de 18,8 mu g/kg. Les résidus de deux acaricides utilisés pour traiter les ruches contre le varroa (tau-fluva-linate et coumaphos, le premier des deux étant utiliséaussi en agricuture) étaient les plus fréquemment trouvés dans les cires. En revanche, les autres molécules recherchées sont toutes exclusivement utilisées en traitement agricole. Il est donc permis de penser que, grace à son comportement de butinage, l'abeille a ramené à la ruche des traces de pesticides en échantillonnant l'environnement. Les produits issus de l'apiculture bénéficient de l'image de denrées naturelles. Du point de vue économique, il est important que les apiculteurs gardent cet avantage auprès du public. Pour cette raison, il est conseillé d'éliminer régulièrement les cadres anciens afin de diminuer le taux de résidus de pesticides dans les ruches.