Ne cherchez pas dans le dictionnaire les termes «neu-véclamine», «escassepte» ou «glissème». François Pachet les a inventés pour son livre Histoire d'une oreille parce qu'il ne trouvait pas dans le vocabulaire existant les mots précis pour exprimer ses idées. Dans ce récit publié en 2018, l'informaticien parle de musique ou, plus exactement, des raisons pour lesquelles un morceau nous touche et nous reste en mémoire. Non parce qu'il s'agit d'un «tube» ou d'un refrain universel, mais parce que certaines subtilités nous marquent, comme la descendante chromatique de Michelle, des Beatles; le troisième accord de San Francisco de Maxime Le Forestier; le saut à l'octave dans la chanson du film Rio Bravo ou encore les accords de septième de la bossa nova. «Ce livre est né d'une frustration, explique ce guitariste accompli passé par l'École normale de musique de Paris et le prestigieux Berklee College of Music de Boston (États-Unis). Avec mes amis - et même avec des musiciens-, je me suis rendu compte que je ne parvenais pas à dire pourquoi j'aimais ceci ou cela.» Alors il l'a écrit. Pourtant, de son propre aveu, le rapport entre son récit et son travail n'est «pas complètement évident».
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