Peu d'engagements chiffrés sont ressortis de Johannesburg. A la déception du rejet de la proposition européenne sur les énergies renouvelables, succède l'annonce d'un plan destiné à leur développement pour l'Union et les pays volontaires. L'agriculture, émettrice de gaz à effet de serre (méthane) d'un coté, et productrice d'énergies renouvelables de l'autre (biocarburants, bois-énergie...) est concernée au premier chef par le protocole de Kyoto. Sur ce dossier, Johannesburg a été lethéatre d'une annonce inattendue: les géants que sont la Chine, l'Australie, la Russie et le Canada ont annoncé leur ratification prochaine du protocole. La majorité des pays émetteurs de gaz à effet de serre sera alors engagée dans Kyoto, ce quiva permettre son exécution. Pour la France, il s'agira, malgré l'augmentation de l'activité, de revenir au niveau de ses émissions de 1990 d'ici dix ans. Un tel objectif ne peut être obtenu sans développer rapidement la part des énergies renouvelables par rapport aux énergies fossiles. Et c'était justement l'objet de la proposition européenne au sommet de Johannesburg: augmenter de deux points la part des énergies renouvelables dans la production primaire d'énergie. Ayant participé aux négociations, Michel Hamelin, chef du département pays tiers de l'Agence de l'environnement et de la maitrise de l'énergie (ADEME), se souvient: Les états-Unis ont suivi leur stratégie habituelle qui consiste à rejeter tout accord multilatéral et tout objectif chiffré. Les pays du G77 ont été assez divisés sur ce point, mais leur représentation se faisait par groupes et la majorité qui l'a emporté y était aussi opposée. Ces pays veulent rester maitres du choix des moyens pour leur développement, et un certain nombre de ces pays, qui sont des producteurs de pétrole, voient dans l'utilisation rationnelle des énergies et des énergies renouvelables quelque chose qui peut toucher leur revenu.
展开▼