En France, le marché florissant des animaux de compagnie suscite bien des convoitises n'allant pas toujours de pair avec la santé de l'animal et l'intéret de ses maitres. Geneviève Perrin-Gaillard, vétérinaire et député des Deux-Sèvres, vientde rendre publiques les conclusions de sa mission d'information sur l'identification des chiens et chats, leur commercialisation et l'approvisionnement des centres d'expérimentation. Eclairage sur une nébuleuse. BIMA: QUEL CONSTAT DRESSEZ-VOUS DUCOMMERCE DES ANIMAUX DE COMPAGNIE AUJOURD'HUI? LE BIEN ETRE Y EST-IL RESPECTE? GENEVIEVE PERRIN-GAILLARD: Il existe une véritable nébuleuse concernant l'arrivée de chiens et de chats dans notre pays. Leur commercialisation présente des failles. La demande est extremement forte en France (premier débouché européen, (lire encadré p. 23). On voit se développer des arrivages d'animaux, très jeunes, en provenance des pays de l'Est. Ce commerce a l'apparence de la légalité mais il n'est pas toujours honnete. Avant d'arriver en France, les chiots passent par les Pays-Bas et surtout la Belgique, véritable plaque tournante selon nos auditions. Des grossistes les entassent, parfois longuement, dans des hangars, après un voyage dans des conditions que l'on sait pas très bonnes. Les camions n'ont pas d'aérations, les chiots ne sont pas nourris convenablement... Ces animaux sont ensuite mis en vente par des courtiers ou des particuliers qui les ramènent en France. Ils ont entre-temps été blanchis et sont devenus des animaux européens avec des papiers en règle.
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