La variabilité de la prolificité est maitrisable par l'éleveur tant que le nombre de porcelets nés vivants n'excede pas le nombre de tétines fonctionnelles dans la maternité : des adoptions entre portées permettent alors d'ajuster le nombre deporcelets allaités aux capacités laitieres des truies. Quand la prolificité est tres élevée, la gestion des porcelets devient plus compliquée et la variabilité de leurs poids de naissance pénalise les chances de survie des individus les plus petits. S'ensuit aussi une variabilité accrue des performances de croissance. Des solutions a court terme peuvent etre mises en oeuvre, en particulier l'adaptation selon le poids des animaux des soins pratiqués aux porcelets a la naissance, la constitutionde lots de porcs sur la base du poids au sevrage et a l'entrée en engraissement, et l'adaptation des transitions alimentaires en fonction du poids moyen de chaque lot. Malgré ces pratiques, la variabilité des poids au sein d'une bande persiste jusqu'en fin d'engraissement, compliquant l'organisation des départs pour l'abattoir. Ceux-ci sont généralement gérés au mieux de l'intéret économique de l'éleveur en relation avec la grille de paiement basée en partie sur le poids de carcasse. Sans attendre les progres de la sélection génétique pour limiter la variabilité des performances des truies et des porcelets, la prise en compte précoce des besoins individuels des truies au sein d'une bande permettrait de gérer l'évolution de l'adiposité maternelle pendant la gestation et faciliter le déroulement des mises bas. La prise en compte de l'évolution des besoins nutritionnels au cours de la gestation par des plans d'alimentation adaptés améliore la vitalité des nouveau-nés, mais jusque-la ne joue pas sur la variabilité des poids intra-portée. Ces améliorations sont obtenues le plus souvent dans des troupeaux expérimentaux, et restent a généraliser dans les élevages de production.
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