ÉCLAIRS ! TONNERRE ! Le spectacle d'un orage éclatant dans la nuit devient plus saisissant encore lorsque l'on découvre qu'il se poursuit... bien au-delà des nuages. « Sprites » (« sylphes » en français), « elfes », « jets bleus » : une kyrielle de phénomènes éva-nescents illuminent l'espace entre le sommet des cumulonimbus et la haute atmosphère, jusqu'à 100 km d'altitude. Cette face cachée des orages, révélée seulement au tout début des années 1990, était dans l'objectif du satellite Taranis. Las ! celui-ci, qui devait rejoindre son orbite le 17 novembre dernier, a été perdu peu après son lancement en raison d'une défaillance du lanceur européen Vega. Destiné à l'étude de ces phénomènes regroupés sous le terme de TLE (Transient Luminous Events, ou phénomènes lumineux transitoires), le satellite, d'un coût de 110 millions d'euros, gît désormais au fond de la mer. Il devait aussi observer les très énergétiques rayons X et gamma, les TGF (Terrestrial Gamma-ray Flashs ou flashs de rayons gamma terrestres), liés eux aussi aux orages mais distincts des TLE (lire l'encadré p. 44). Le Cnes (Centre national d'études spatiales) étudie désormais la possibilité de construire un Taranis 2 pour mener à bien cette mission d'observation.
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