Le TGV Méditerranée va donner un petit coup de jeune à la plus ancienne des lignes à grande vitesse: Paris-Lyon, âgée de presque vingt ans, elle se met en effet peu à peu au niveau technique des lignes construites à sa suite. Sa mise en service avait été menée en deux phases. En 1981 pour la partie sud et en 1983 pour le Nord. C'était le début d'une longue série. En 1989, la branche ouest de l'Atlantique ouvre à son tour, suivie un an plus tard de la branche sud-ouest. En mai 1993, le TGV Nord entre en service commercial. Grâce à la création de la ligne de jonction en Ile-de-France, sorte de superpériphé-rique ferroviaire réservé aux TGV, en juin 1994 le Nord est relié en direct au Sud-Est. L'ouverture d'une branche supplémentaire en 1996 sur la jonction permet, par le grand échangeur du triangle de Cou-bert, de relier l'Atlantique au Nord et au Sud-Est, par ailleurs prolongé par le Rhône-Alpes en juin 1994. Ces ouvertures successives ont eu une conséquence importante: le nombre de circulations a été décuplé sur la relation Paris-Lyon, surtout sur le secteur compris entre le raccordement de la ligne de jonction près de Crise-noy (pk 17) et la bifurcation de Pasilly (pk 162) où un certain nombre de rames quittent l'in-frastructure Sud-Est pour se diriger vers la Bourgogne et la Suisse. Ce tronc commun - qui supporte le trafic des TGV desservant les régions Sud-Est, Alpes, Méditerranée, auquel s'ajoute celui venant des régions du nord de la France et de la Belgique, de la Bretagne et de l'Atlantique transitant par la jonction - est victime de son succès. Il arrive même à limite de saturation. Quelque 220 rames y circulent chaque jour dans les deux sens. Un nombre qui frise les 250 un vendredi. La plus grosse pointe de l'année étant celle des départs en vacances de février où quelque 300 TGV sont comptabilisés!
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