Un «travail créatif exploratoire» pour imaginer les utilisations futures et surtout inhabituelles des broderies et des dentelles. C'est ce qui était demandé aux candidats du concours «Détournement de matières». Pour sa troisième édition, celui-ci - imaginé par la Fédération française de dentelles et broderies (Ffdb), dans le cadre de son projet européen Equal - a suscité 200 projets, émanant de treize écoles de mode, d'arts appliqués ou de design et d'architecture. Ces étudiants - de La Cambre à Bruxelles, de Duperré et de l'Ensaama à Paris, de VEsad à Reims et de l'Esaat à Roubaix -ont donc livré leur vision décalée de ces deux matières habituellement phares de la lingerie et du prêt-à-porter féminin. Découpés, brûlés, enduits de latex ou de gomme arabique, coulés dans de la résine, mariés à du papier ou du plastique, ces tissus - issus des collections d'une vingtaine de spécialistes (Broderies Langlet, Jean Bracq, Solstiss, Sophie Mallette ou Desseilles) - ont été associés à des univers relativement étonnants. Depuis le bijou (déjà vu) jusqu'aux ustensiles de cuisine, en passant par les luminaires, le mobilier, sans oublier les poignées de fenêtre ou encore les serre-cheville en dentelle fluorescente pour cycliste élégant.
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