Quand les temps se font difficiles, l'enfant devient l'objet de plus d'attentions. Ses parents, voire les adultes en général, s'efforcent en effet de mieux l'entourer pour le protéger de la tempête qui souffle. Et font même tout leur possible pour préserver son bien-être. C'est ce comportement des ménages qui a permis au marché de la mode enfantine de garder peu ou prou une relative fermeté depuis le début de la crise, malgré des hausses de prix dues à l'effet «matières premières» et alors que la consommation globale d'habillement s'érodait. Une fermeté qui se vérifie à nouveau en ce début d'année 2012, puisque, selon l'Institut français de la mode, les ventes de vêtements d'enfant ont progressé de 3,5% pendant la période janvier-février. Certes, cette résistance de la demande de mode enfantine ne bénéficie pas à tous les circuits de distribution. Les spécialistes indépendants n'en profitent guère, mais les enseignes - ou les sites d'e.commerce - ayant la capacité de proposer des promotions fréquentes réalisent de belles performances, et certaines ont même le vent en poupe. A l'instar de la chaîne Orchestra, dont le chiffre d'affaires a bondi de 50% en 2011 grâce à son système d'abonnement annuel offrant au consommateur une remise de 50% sur tous ses achats. Fort du succès phénoménal de la formule, l'enseigne entend aujourd'hui aller plus loin en inaugurant le prototype d'un tout nouveau concept : elle a ouvert le 4 avril, à proximité de Montpellier, un mégamagasin de 3.000 m2 où cohabitent mode enfantine et puériculture, présentées de manière entièrement originale. Ce n'est pas tout : regardant parallèlement vers le grand large, l'enseigne se lance à la conquête de la Chine, un pays où l'enfant est également privilégié, en raison probablement de la politique de «l'enfant unique». Elle s'apprête à ouvrir sur ce marché gigantesque deux premières succursales avant d'y développer un réseau de magasins en franchise. Vous avez dit crise ?
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