Les toutes fraîches élections européennes auront un impact non négligeable sur bon nombre de négociations en cours entre l'Union européenne et ses partenaires. Parmi ces dossiers majeurs, figure en tête de liste le projet de traité de libre-échange entre l'Union européenne (Ttip ou Tafta pour les acronymes en anglais) avec les Etats-Unis, que la presse a popularisé sous le vocable plus parlant de «traité transatlantique». Une négociation qui a justement été marquée par une nouvelle rencontre entre les représentants des deux parties les 22 et 23 mai derniers. Or, ce sujet a été l'un des thèmes vedettes de la campagne électorale, les objectifs de ce traité étant présentés comme hautement indésirables par les extrêmes droite et gauche confondues mais également les mouvements écologistes et altermondialistes. Parmi les craintes affichées : un alignement de la vieille Europe sur les normes sanitaires et environnementales moins exigeantes d'outre-Atlantique. Quoi qu'il en soit, dans ce contexte hautement sensible, les deux favoris pour la présidence de la future Commission européenne, c'est-à-dire le social-démocrate Martin Schultz et le conservateur Jean-Claude Juncker, ont voulu ménager une opinion publique chauffée à blanc. Tous deux ont demandé que soient suspendues les négociations jusqu'à cet automne. Et Jean-Claude Juncker a même déclaré qu'en cas de négociations de dernière minute pré-électorales, il n'en tiendrait pas compte.
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