Ottawa, une identité urbaine en mal de définition: analyse des représentations médiatiques de la capitale canadienne

摘要

Depuis sa désignation comme capitale en 1857, Ottawa n'a cessé d'être l'objet de polémique, remettant en cause sa capacité à incarner le Canada. Cet article se propose d'analyser un débat médiatique récent sur l'image de la ville, initié par la publication dans le journal The Ottawa Citizen d'extraits du livre The Unfinished Canadian d'Andrew Cohen. Vingt-quatre intervenants-journalistes, citoyens, politiciens et acteurs communautaires-ont pris position dans cet échange, dressant l'image d'une ville déchirée entre deux rôles : d'une part, être une capitale représentative des Canadiens et, d'autre part, être un lieu de vie agréable pour ses habitants. Une question cruciale sous-tend cette tension permanente, question qui a influencé considérablement l'aménagement d'Ottawa et s'avérera tout aussi fondamentale lors des choix de développements futurs de la ville : comment dépasser la contradiction flagrante entre l'image monumentale que les planificateurs tentent de projeter sur la capitale et celle que les citoyens se font réellement de leur ville ? Est-il possible de réconcilier ces deux visions ?%Since its designation as capital in 1857, scholars, citizens, and statesmen have never ceased questioning whether Ottawa effectively represents and embodies Canada as a whole. This article aims to analyze the recent media debate on the image of the city, initiated by the publication in The Ottawa Citizen of excerpts from the book The Unfinished Canadian by Andrew Cohen. Twenty four participants-journalists, citizens, politicians, and influential community members-waded into this exchange, debating the image of a city torn between its two roles: as a capital representative of Canadian confederation and as a place to live for its residents. Underlying this basic tension is a question that has consistently influenced Ottawa's urban planning and will be fundamental to the city's development in the future: how can planners reconcile the monumental image of an important capital with the local vision that citizens actually have of their city, without letting either fall by the wayside?