Des ambitions toujours intactes

摘要

Une technologie d'avenir. Voici comment décrire aujourd'hui les voiles solaires, alors même que l'agence spatiale japonaise a démontré avec brio la validité du concept avec son vaisseau Ikaros, lancé dès 2010 avec la sonde Akatsuki (cf. article p. 41). Cette nouvelle famille de propulsion détient pourtant un potentiel important : comme son pendant maritime, la voile solaire ne nécessite aucun moteur. Récupérant le moment inertiel des particules solaires, une grande voile réfléchissante déployée dans l'espace permet d'accélérer dans le vide de façon très faible, mais constante. De quelques microns d'épaisseur, mais de plusieurs mètres d'envergure, ces voiles en Mylar sont au centre de plusieurs projets pour leurs capacités inédites. Pouvoir envoyer de petites sondes étudier efficacement notre système solaire en fait partie. Le projet de la Planetary Society baptisé LightSail en est emblématique. Un cubesat de 10 × 10 × 30 cm capable de déployer quatre panneaux solaires et une voile de 30 m~2 a décollé le 20 mai 2015 avec presque cinq années de retard sur le planning initial. LightSail A a souffert lors de son mois passé en orbite basse : capteurs d'attitude non fonctionnels, bug dans le système informatique embarqué, transmissions instables et fluctuations sensibles de charge de ses batteries.