Il existe un décalage entre la perception et la réalité. Lorsqu'on a interrogé, en 2011, notre président sur le printemps arabe, il a répondu fort justement qu'il n'y a pas de printemps arabe, mais juste un début de printemps tunisien. Cinq ans plus tard, nous avons finalisé notre transition politique. Tous les partis ont compris que le modèle tunisien était très solide et basé sur des valeurs très fortes : scolarisation, santé, planning familial, égalité hommes femmes, garantie des libertés individuelles... Au début de la transition, il y a eu la tentation de changer, mais les fondements de la société sont plus forts. En fait, la Tunisie est très stable car sa cohésion sociale est très forte. Reste désormais à transformer l'essai sur un plan économique.
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