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En plein milieu des confins - Éléments pour la construction d'une réflexion en traduction pragmatique

机译:就在界限的中间-语用翻译中的反思元素

摘要

Cette note de synthèse se donne pour visée, comme son sous-titre l'indique, de contribuer à la construction d'une recherche en traductologie pragmatique. Cette tâche apparaît nécessaire dans la mesure où cette composante de la traductologie, science elle-même en devenir, s'interroge encore sur son périmètre, ses objectifs et ses voisinages intellectuels, tout en reposant sur une activité professionnelle elle-même en plein développement et en pleine mutation. L'ensemble reprend sous une forme thématique, mais aussi dans une certaine mesure chronologique, les jalons qui m'ont permis d'affiner ma réflexion après une thèse en littérature américaine. Les articles et contributions à des colloques sur lesquels s'est édifiée cette réflexion sont mentionnés en bas de page. D'autres sont en projet. L'essentiel de ces travaux repose sur des exemples dans le sens anglais-français, qui ne sont toutefois évoqués qu'allusivement dans cette note de synthèse, faute de place. L'introduction fournit tout d'abord l'occasion de revenir sur les multiples acceptions du mot traduction, dans la langue de tous les jours, mais surtout les principaux auteurs de ce domaine. Pour ces derniers, la traduction est à la fois une opération ; un moteur, défini avant tout par son objet ; et un produit, qui s'intègre à un ensemble de métiers. Toujours, en tout cas, elle est difficile à cerner, ce qui justifie le recours au discours métaphorique pour mieux la comprendre - au point qu'on peut se demander si la traduction n'est pas ce qui permet d'appréhender le concept de métaphore... Dans ce contexte labile et saturé d'idéologie, il s'agit de dessiner des lignes de partage afin de situer, en l'occurrence, la traduction et la traductologie pragmatiques. La première se définit par une visée de communication, la seconde par la volonté de faire correspondre une recherche et une pratique professionnelle assises sur un ensemble de métiers en pleine évolution. Mais pour commencer, il importe de revenir sur le parcours intellectuel qui mène à cette conclusion. Celui-ci m'a d'abord valu (parallèlement à une activité de traducteur professionnel) de m'intéresser à la littérature américaine contemporaine, avec une thèse sur les romans de Thomas Pynchon (chapitre 1 : Thomas Pynchon : les contraires contrariés). Organisée autour des questions de limite, celle-ci a été soutenue en 1995, et explore la manière dont Pynchon utilise l'épistémologie du XXe siècle pour subvertir, notamment par les stratégies narratives et discursives et par la mise en cause des modes de la représentation, divers repères traditionnels de la forme romanesque : unité des personnages ou temporalité, en particulier. Ce retour critique appelle trois remarques : tout d'abord, les ouvrages publiés par Pynchon après la soutenance de cette thèse viennent plutôt conforter mes observations que les infirmer ; ensuite, et en corollaire, il est peu probable que j'eusse pu pousser cette recherche beaucoup plus avant ; enfin, la véritable originalité de ce travail est de m'avoir permis d'aborder en traducteur technique l'œuvre d'un auteur qui recourt énormément à la technique. La suite de mon parcours intellectuel m'a amené à m'intéresser à divers domaines traductologiques qui ne relèvent pas directement de la sphère pragmatique et, par là, à poser une réflexion sur le rapport de cette dernière à la fois avec la traduction littéraire et avec la littérature tout court (chapitre 2 : De la littérature à la traductologie). La transition du roman américain contemporain à la traduction pragmatique s'est donc opérée en douceur : après avoir envisagé la traduction littéraire tout court en traducteur technique, j'ai pu appliquer à la traduction tout court les outils de la littérature. Cette recherche est passée par les rapports entre traduction et culture de masse, via la traduction de chansons et les clichés en traduction technique, puis par la question de l'autonomisation des différentes composantes de la traductologie. Deux postures traditionnelles me paraissent en effet devoir être remises en cause à cet égard : celle, héritée de la traduction des textes sacrés, qui voudrait que toutes les problématiques traductologiques se retrouvent dans les grands textes, et celle, encore fréquente chez les spécialistes d'autres domaines pour lesquels la traduction est un moyen, mais non un objet de réflexion, en vertu de laquelle seul un expert de tel ou tel sujet puisse traduire sur ce sujet. Parfaitement acceptables sur leur périmètre de sustentation, ces attitudes ne me semblent pas transposables à la traduction pragmatique : celle-ci doit reposer sur ses propres bases professionnelles. La traductologie pragmatique n'a pas à se constituer en opposition ou en annexe à d'autres champs de la traductologie, mais plutôt à côté d'elles. In fine, on peut faire valoir que s'il y a une articulation à trouver entre traduction littéraire et traduction pragmatique, celle-ci se trouvera dans la littérature même, en tant que réservoir de formes, de postures intellectuelles et de concepts. Vient ensuite (chapitre 3 : Faire : pratique de la traduction et recherche y afférente) une recherche qui plonge ses racines dans l'exercice même de la traduction, ce qui passe par une interrogation sur le rôle de la norme et sur les modèles esthétiques de la traduction pragmatique. Ceux-ci sont en effet à chercher dans la technique même : la traduction d'un texte technique est déjà un objet technique. Ces investigations se poursuivent avec la question du malentendu : pour moi, celui-ci constitue une donnée du problème et non un repoussoir. On peut même, dans le cas de la traduction juridique, lui trouver une valeur positive : une incompréhension raisonnable entre les parties est parfois ce qui permet de faire la paix. Cette logique m'amène à préciser en quoi la notion d'intention (issue du champ pragmatique) se distingue de celle de sens (tel que défini par la théorie interprétative) et à insister sur le rôle constructif de l'erreur. Viennent ensuite un certain nombre de paradoxes observés en traduction pragmatique : lorsque celle-ci influe sur le texte de départ ou lorsqu'elle nous conduit à réfléchir en géomètres sur l'usage de la nuance. L'ensemble de ces problématiques témoignent de ce que la traduction pragmatique n'est pas qu'affaire de langue : les éléments culturels y sont essentiels. D'où l'intérêt de se pencher sur ce que l'on a appelé, justement, le tournant culturel, pour montrer que l'on gagnerait à appliquer en traduction pragmatique les idées de ce courant a priori très éloigné, voire ennemi de celle-ci. L'un et l'autre en sortiraient rajeunis. Dernier pan de cette recherche fondée sur l'observation de la pratique, de nombreux phénomènes me semblent pouvoir être expliqués par des facteurs psychologiques qui, ensemble, concourent à former, à l'extérieur comme à l'intérieur de la profession, une image des traducteurs. Il en est ainsi de la confiance (sur le marché et dans les textes), du sentiment d'imposture, de la relation à la trahison et au mensonge, ou de l'insécurité linguistique, notamment. Le fil directeur de cette approche est qu'il faut placer le traducteur au cœur de la traductologie. Le dernier volet de cette entreprise visant à constituer une traductologie pragmatique est double : il s'appuie à la fois sur la formation des traducteurs et sur la conception et la conduite de manifestations scientifiques (chapitre 4 : Dire et faire dire : enseignement, responsabilité pédagogique et organisation d'une recherche collective). Dans un secteur qui a vu l'éclosion d'une multitude de diplômes depuis dix ans, il s'agit d'abord de fonder une pédagogie de la traduction pragmatique, et en l'occurrence de le faire sur la traduction technique. Il faut dans un deuxième temps structurer les enseignements qui préparent à un vaste ensemble : celui des métiers de la traduction. Cela suppose de s'interroger sur l'histoire de la professionnalisation dans ces domaines, réflexion qui part d'un cas emblématique (la traduction audiovisuelle) pour s'élargir ensuite à la totalité du secteur, dans ses aspects institutionnels, théoriques, professionnels et, depuis quelques années seulement, internationaux. Un des leitmotivs du chapitre précédent étant le caractère collectif des phénomènes envisagés, il était logique d'en venir à l'organisation d'une recherche elle aussi collective, avec deux manifestations principales et relativement novatrices : la Traductologie de plein champ, créée en 2007 pour réunir enseignants-chercheurs, professionnels et étudiants (cinq éditions jusqu'en 2013) et Tralogy, qui touche cette fois à la convergence entre traducteurs humains (biotraducteurs) et traitement automatique du langage (deux colloques à ce jour : 2011 et 2013). Dans le premier cas, mon rôle a été celui d'initiateur et animateur (responsabilité d'ailleurs partagée depuis 2009) ; dans le second, celui de coordinateur scientifique dans le cadre d'une équipe pluridisciplinaire. L'ensemble de ces réflexions m'amène à proposer de surmonter un antagonisme encore bien enraciné : celui qui oppose la traductologie et la linguistique. Cette dichotomie a eu son utilité, et n'empêche pas de traiter un grand nombre de phénomènes traductologiques ; elle cesse d'être pertinente dès lors que viennent s'intégrer au tableau les outils informatiques, de plus en plus massivement employés en pratique. Ce qui pose à nouveaux frais la question de la structuration idéale d'une recherche traductologique suffisamment interdisciplinaire pour rendre compte de la multiplicité des métiers de la traduction mais suffisamment délimitée pour ne pas englober tout et n'importe quoi. Au final, l'ensemble de ma démarche peut être résumé par la justification d'une légitimité de la traduction et de la traductologie pragmatiques reposant sur une mise en concordance de l'enseignement, de la recherche et de la pratique : un débutant doit passer du dire au faire, un traducteur expérimenté doit passer du faire au dire. Il s'agit donc de remplacer les oppositions frontales (traduction technique/traduction littéraire, sciences humaines/sciences exactes...) par une cartographie des domaines de validité et des emboîtements entre les divers champs de la traduction. À travers ce cheminement est posée une question simple et ambitieuse : qu'est-ce qui fait sens dans l'étude de la traduction pragmatique aujourd'hui ? Comment faire œuvre utile lorsqu'on est soi-même ancien traducteur, soucieux du devenir d'un secteur d'activité à la fois fragile et en pleine évolution, préoccupé, en tant que responsable de formation, par l'avenir des étudiants et des professionnels de ce secteur, mais aussi par la place de la traduction et du multilinguisme dans la société en général - en un mot aussi impliqué que désireux de prendre du recul ? Contribuer, en particulier par l'encadrement de thèses, à asseoir une recherche solide dans ce domaine précis du savoir me semble une réponse pertinente.
机译:如其副标题所示,本概述旨在为实用翻译研究的研究做出贡献。就这一领域而言,这项任务似乎是必要的,因为这是一门正在制造的科学本身,仍然对它的范围,目标和知识领域提出质疑,同时又依赖于一项本身正在全面发展和发展的专业活动。变化。整个过程以主题形式出现,但在一定的时间顺序上也是如此,这些里程碑使我能够根据美国文学论文来完善自己的思想。页面底部提到了基于这种思考的文章和对会议的贡献。其他正在酝酿中。这项工作的主要部分是基于英语-法语示例,但由于篇幅有限,因此在本摘要中仅作暗示性提及。首先,导言提供了一个机会,可以复习日常语言中单词翻译的多种含义,尤其是该领域的主要作者。对于后者,翻译既是一项操作;电动机,首先由其目标定义;以及适合各种业务的产品。在任何情况下,总是很难定义,这证明使用隐喻话语来更好地理解它是合理的,以至于人们可能会怀疑翻译是否不是让人们理解隐喻概念的原因。在这种充满意识形态的不稳定环境中,这是绘制分界线的问题,以便在这种情况下找到实用的翻译和翻译学。第一个是通过沟通目标来定义的,第二个是根据在完全发展的专业基础上将研究与专业实践相匹配的愿望来定义的。但是首先,重要的是要回到导致这一结论的理性旅程。这首先使我(除了作为专业翻译员的一项活动)对当代美国文学产生了兴趣,并撰写了一篇关于托马斯·平钦小说的论文(第一章:托马斯·平昌:对立不安)。它是围绕极限问题而组织的,它诞生于1995年,探讨了Pynchon利用20世纪认识论进行颠覆的方式,特别是通过叙事和话语策略以及通过质疑表示方式。 ,浪漫形式的各种传统地标:尤其是人物或时间性的统一。这种批判性的回报要求三点:第一,皮钦在辩护本文之后发表的作品更支持我的观点,而不是使它们无效。然后,作为必然结果,我不太可能进一步推动这项研究。最后,这项工作的真正创意是使我能够从事技术翻译工作,该技术使用了很多技巧。我继续学习的过程使我对与实用性领域不直接相关的各种导管学领域感兴趣,并在那儿对这最后一个与文学翻译和翻译的关系进行了反思。完全具备文学知识(第2章:从文学到翻译学)。因此,从当代美国小说到实用翻译的过渡进行得很顺利:在短暂地将文学翻译视为技术翻译之后,我便能够将文学工具应用于简短翻译。这项研究研究了翻译与大众文化之间的关系,首先是技术翻译中的歌曲和刻板印象的翻译,然后是对翻译学不同组成部分的赋权问题。在这方面,在我看来确实有两种传统的姿态值得怀疑:一种是继承自神圣文本的翻译,它们希望所有翻译问题都可以在大文本中找到,而且在专家中仍然很常见。翻译是手段但不是反映对象的其他领域,只有这样一个或此类主题的专家才能翻译该主题。在我看来,这些态度完全可以接受,但这些态度在我看来似乎并不能转变为实用的翻译:这一态度必须建立在自己的专业基础上。语用翻译学不必与其他翻译学领域相对立或相辅相成,而可以与它们并列。最终,可以争论的是,如果在文学翻译和语用翻译之间能找到清晰的表述,那么它将在文献本身中被发现。,作为形式,知识态度和概念的储存库。然后是(第3章:做:翻译实践和相关研究)一项源自翻译实践的研究,其中涉及对标准的作用和美学模型的质疑。实用的翻译。这些确实是在技术本身中寻求的:技术文本的翻译已经是技术对象。这些调查继续存在误解的问题:对我来说,这是问题的本质,而不是后悔。在进行法律翻译的情况下,甚至可以发现它具有积极的价值:当事方之间的合理误解有时是使和平得以实现的原因。这种逻辑使我弄清意图的概念(来自语用学领域)与意义的概念(由解释理论定义)有何不同,并坚持错误的建设性作用。然后是在实用翻译中观察到的一定数量的悖论:当这影响了原始文本时,或者当它使我们反思几何学家对细微差别的使用时。所有这些问题证明了以下事实:实用翻译不仅是语言问题:文化元素至关重要。因此,有必要仔细研究一下所谓的文化转折点,以表明将实用的翻译思想应用到当前这种先验的,非常遥远的,甚至是敌人的想法中,将是有益的。 -这个。两者都会焕发青春。本研究的最后一部分是基于对实践的观察,在我看来,许多现象都可以由心理因素来解释,这些心理因素共同有助于在职业内部和外部形成职业形象。翻译者。对于信任(在市场和文本上),不安的感觉,与背叛和说谎的关系或语言不安全的情况尤其如此。这种方法的指导原则是,翻译人员必须置于翻译研究的核心位置。旨在构成实用翻译学的这一工作的最后一部分是双重的:它既基于翻译人员的培训,又基于科学活动的设计和进行(第4章:说和说:教学,教育责任)和组织集体研究)。在一个已经出现了十年文凭的行业中,首先要建立一个实用的翻译教学法,在这种情况下,是要进行技术翻译。在第二步中,有必要构建为广泛的课程准备的课程:翻译专业的课程。前提是要质疑这些领域的专业化历史,这种反思从一个象征性案例(视听翻译)开始,然后扩展到其机构,理论,专业和行业的整个领域。 ,仅几年,国际化。上一章的主题之一是所设想的现象的集体特征,组织一个具有两个主要且相对创新的表现形式的集体研究是合乎逻辑的:开放领域研究,于2007年创建将教师研究人员,专业人士和学生(到2013年为止的五个版本)和Tralogy汇聚在一起,这次会议涉及人类翻译人员(生物传感器)和自动语言处理之间的融合(迄今为止的两个会议:2011年和2013年)。在第一种情况下,我的角色是发起者和动画师(自2009年起分担责任);第二个是跨学科团队框架内的科学协调员。所有这些思考使我提出了克服仍然根深蒂固的对立的对立:与翻译学和语言学对立的对立。这种二分法很有用,并不能阻止对许多导管学现象的治疗。一旦越来越多地在实践中使用IT工具,它就不再有意义。这就再次提出了一种翻译研究的理想结构的问题,该理论足以跨学科地解释翻译专业的多样性,但又被划定为不包含任何事物。最后,在对教学,研究和实践进行协调的基础上,我的所有方法都可以归纳为务实的翻译和翻译学的合法性的正当性:新手必须通过从说到做,经验丰富的翻译人员必须从做事到说。因此,这是一个用有效性领域制图和翻译各个领域之间的相互联系来代替正面对立(技术翻译/文学翻译,人文科学/精确科学...)的问题。在此过程中,提出了一个简单而雄心勃勃的问题:在当今的实用翻译研究中,什么有意义?当您自己是一名前翻译时,如何做有用的工作,关注一个脆弱且不断发展的活动领域的未来,作为培训经理,关注学生和学生的未来该领域的专业人士,而且在整个社会中,翻译和多语制的地位也是如此-总而言之,是否愿意退一步?在我看来,尤其是通过指导论文,为在这个精确的知识领域中建立扎实的研究做出了贡献。

著录项

  • 作者

    Froeliger Nicolas;

  • 作者单位
  • 年度 2013
  • 总页数
  • 原文格式 PDF
  • 正文语种 fr
  • 中图分类

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