étudiants: déficits et compensations

摘要

Depuis quelques années, plusieurs études se sont intérées aux processus de lecture chez l'adulte dyslexique, et, plus précisément, à l'adulte dyslexique universitaire. Elles relèvent que, malgré une scolarisation plus longue obligeant une confrontation plus régulière à l'ecrit, les adultes dyslexiques n'accèdent pas à un niveau de lecture comparable à leurs pairs. Leurs déficits de lecture restant prépondérants et comparables à ceux des enfants dyslexiques, notent Jennifer Martin et Pascale Colé~1. Les performances des adultes dyslexiques universitaires restent déficitaires aussi bien en précision (erreurs d'identification du mot) qu'en vitesse (temps de latence pour identifier les mots écrits). On note également ce déficit aux épreuves testantles capacités reliées à la lecture (conscience phonémique, mémoires à court terme et de travail verbales, dénomination rapide automatisée). Mais si la persistance de déficits d'identification des mots semble avoir un impact sur la compréhension écrite, c'est dans une mesure moindre que ce qui est attendu. De nombreuses interrogations restent encore sans réponse sur la réalité cognitive et psychique des mécanismes de compensation qui permettent aux adultes dyslexiques d'accéder à la compréhension de ce qu'ils lisent. Toutefois, il est raisonnable de pensàr que ces mécanismes s'appuient sur un accès sémantique et, en particulier, sur l'identification des unités de sens que constituent les morphemes des mots écrits, ces morphèmes représentant le code grapho-sémantique d'un système alphabétique. Séverine Casalis, Pascale Colé et Delphine Sopo l'ont mis en évidence.