SECONDES PONTES CHEZ LE GOBE- MOUCHE NOIR Ficedula hypoleuca EN SUISSE

摘要

Chez le Gobemouche noir, une seule ponte annuelle est de regle chez les femelles, alors que les males, volontiers polygynes, peuvent être à l'origine de deux, voire trois nichées plus ou moins simultanées (LUNDBERG & ALATALO, 1992). En Europe centrale, la ponte n'a lieu que vers la mi-mai et les contraintes liées à la mue et à la préparation à la migration postnuptiale ne lui laissent que tres peu de temps pour accomplir deux nichées. La saison de reproduction du Gobemouche noir est donc tres courte et la possibilité de nicher est limitée à une petite période entre l'arrivée sur le site de reproduction et le début de la mue (SILVERIN, 1980). Selon WINKEL & HUDDE (1993) les pontes de remplacement (i.e. apres échec de la premiere ponte) ne sont pas rares, mais elles ne surviennent que dans des conditions tres spécifiques. En effet, elles sont possibles 5 à 10 jours apres la perte de la premiere ponte, alors que le phénomene est nettement plus rare lorsque l'éclosion des jeunes dela premiere ponte s'est produite. Des secondes pontes (i.e. apres envol de la premiere nichée) par contre, ne peuvent être envisagées que dans des conditions exceptionnelles de début de ponte précoce. Habituellement, les secondes pontes sont physiologiquement exclues chez cette espece car, chez les males, la diminution de la sécrétion de testosterone se produit déjà rapidement apres la ponte ce qui entraane la régression testiculaire des l'éclosion de ses jeunes. Pour les femelles, un phénomene analogue aboutit à l'atrésie des follicules et à la résorption de l'oviducte des le moment de l'éclosion. Chez de nombreuses autres especes de passereaux, les sécrétions des hormones des gonades se maintiennent couramment jusqu'à l'envol des jeunes (WINKEL & HUDDE, 1993). Les Gobemouches noirs males peuvent toutefois compenser ce handicap par leur propension à la polygynie simultanée.