Certaines fleurs sont des symboles à eilt's seules: le perce-neige ou la violette illustrent à merveille la persévéranre victorieuse de la végétation, et la pivoine sa fantaisie printanière poussée à l'extrême. De même, les rudbeckias chantent l'été victorieux et pourtant déjà menacé, les après-midi plombés dans l'attente de Forage, les petits matins délicieusement frais et les crépuscules rosés et violets, comme une préfiguration des couleurs de l'automne approchant. Les rudbeckias, c'est tout l'or du monde, la gaieté foncière d'une plante à peine travaillée, venue des grandes prairies américaines, comme un cadeau sans malice à la vieille Europe toujours un peu engoncée, et si dépourvue de fleurs en fin d'été. Car avant que ne débarquent les zinnias, reines-marguerites, dahlias, asters et autres anémones du Japon, comme les jardins devaient être vides, privés également des pelargoniums rutilants et des pétunias impavides. Et ce n'était pas les rosiers, déjà condamnés à une seule explosion printa-nière, qui pouvaient relever le niveau.
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