« Désormais, 12 millions de travailleurs dans l'Union européenne, potentiellement exposés aux émissions de gaz d'échappement des moteurs diesel, seront mieux protégés », affirme le parlement européen dans un communiqué du 11 octobre 2018. En effet, la directive européenne sur l'exposition des travailleurs aux substances cancérigènes et mutagènes va connaître d'ici quelques mois une deuxième vague de révisions après celles publiées en décembre 2017. Ces nouvelles modifications intègrent les gaz d'échappement diesel et fixent leur valeur limite d'exposition professionnelle, ou VLEP1. Une avancée certaine lorsque l'on sait qu'en France, selon l'enquête Sumer 2010, 800 000 salariés déclarent y être exposés, ce qui correspond à 37 salariés sur 1000, soit le plus fort taux d'exposition pour un agent chimique cancérogène. Outre les fumées d'échappement des moteurs diesels, cinq substances cancérogènes supplémentaires (trichloroéthylène, 4,4-méthylènedianiline, épichlorhydrine, dibromure d'éthylène et dichlorure d'éthylène) se verront attribuer des VLEP et/ou des observations « peau », mentions de mises en garde sur la possibilité de pénétration cutanée importante. Les huiles moteurs « usagées » ainsi que les mélanges d'hydrocarbures aromatiques polycycliques se verront eux aussi attribuer des observations « peau ».
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