LA CYSTICERCOSE : UNE MALADIE PARASITAIRE FRÉQUENTE ET REDOUTABLE

摘要

Due au développement chez l''homme de la forme larvaire de Tœnia solium, Cysticercus cellulosœ, la cysticercose est très largement répandue dans les pays en développement. La localisation des larves au niveau du système nerveux central en fait une maladie redoutable. Il faut souligner la fréquence actuelle de la cysticercose dans les pays en développement essentiellement en milieu rural où elle sévit de façon endémique. Tous les continents sont atteints mais la fréquence de la maladie est sous-esti-mée en Afrique noire francophone ; l''océan indien reste la terre de prédilection avec une séroprévalence de 18% à Madagascar en 1992. Au total, on estime que 50.000.000 de sujets sont infectés dans le monde avec 50.000 décès par an. Les «porteurs de Tœnia solium» jouent un rôle majeur car ils disséminent la maladie dans leur environnement proche, même si la contamination initiale des porteurs est due à l''ingestion de viande de porc. Des manifestations épileptiques de tous types révèlent fréquemment une neurocysticercose. Celle-ci serait responsable de deux tiers des cas d''épilepsie dans les pays en développement, d''où l''importance des enquêtes neuro-épidémiologiques. Dans les pays industrialisés, le diagnostic et le suivi évolutif font appel à la tomodensitométrie et à l''imagerie par résonance magnétique nucléaire alors que le diagnostic immunologique apparaît essentiel dans les pays en développement où l''imagerie médicale n''existe pratiquement pas. La méthode immuno-enzymatique permet un diagnostic de suspicion, l''électro-immuno-transfer-blot un diagnostic d''évolutivité de la maladie à un stade où le traitement cestocide est actif. Les nouvelles molécules actives sur les cestodes (praziquantel, albendazole) et capables de diffuser dans le système nerveux central ont transformé le pronostic de la neurocysticercose.%Cysticercosis is due to development of the larval form of Taenia solium, Cysticercus cellulosae in human tissue. It is widespread in developing countries especially in rural areas where it is endemic. Larval invasion of the central nervous system constitutes a dreadful complication. The incidence of this worldwide disease is underestimated in French-speaking Black Africa; the Indian ocean region has one of the highest incidences with Madagascar reporting a seroprevalence of 18% in 1994. It is estimated that 50 million people are infected in the world with 50,000 deaths a year. "Taenia solium carriers" play a major role in transmitting the disease to their immediate entourage even if the initial contamination of the carrier was due to infestation of pork. A wide range of epileptic manifestations can and often do constitute the first signs of neurocysticercosis which has been estimated to be the cause of epilepsy in two thirds of cases. This fact explains that numerous neuro-epide-miologic studies have been undertaken. In industrialized countries computeur tomodensitometry and magnetic resonance imaging are widely used for diagnosis and follow-up but immunologic diagnosis is most common in developing countries since medical imaging techniques are generally unavailable. The immuno-enzymatic method provides a basis for suspicion of infection and immuno-electrotranfer-blot allows diagnosis of progression of the disease to a stage at which cestocide treatment is active. New agents against cysticercoids that can circulate in the central nervous system (praziquantel, albendazole) have greatly improved the prognosis of neurocysticercosis.