Toujours plus de compétences

摘要

Passée de gendarme du rail à détentrice de missions de contrôle sur le secteur autoroutier, sur le transport réalisé par autocars et sur les redevances aéroportuaires, l'Autorité de régulation des transports agrandit d'année en année son champ d'investigation. Les moyens ne suivent pas le rythme de l'attribution de compétences. En 2018, le trafic de trains opéré sur le Réseau ferré national (RFN) a totalisé 450 millions de trains/km, dont seulement 60 millions au profit du transport ferroviaire de marchandises. Ce trafic présente la particularité d'être concentré sur certains corridors, certaines gares : les trains qui le composent circulent pour la grande majorité sur à peine plus de la moitié (58%) du RFN. Moins répartis, mais surtout moins nombreux, pour cause de mouvements sociauxfin 2018, mais aussi pour cause d'augmentation du tonnage : près de 851 trains de fret et travaux ont circulé quotidiennement en moyenne en 2018, contre 941 en 2017, soit un recul de 9,6% qui s'inscrit dans un contexte baissier depuis 40 ans. Ce mouvement est constaté dans l'ensemble des pays de l'UE mais la performance du rail français s'affiche sous la moyenne européenne, qui est de 173% :«En 44 ans, la part modale en t/km du transportferroviaire de marchandises s'est fortement dégradée, passant de 46% en1974 à 30% en 1984 et à un peu plus de 9 % en 2018 », constate l'ART dans son rapport annuel. Il fa ut dire que le rail français continue de souffrir des mêmes maux depuis des décennies : moins de trafic qu'ailleurs en Europe, une dégradation de la ponctualité (le taux de retard au-delà d'une heure passe de 8 % à 9% entre 2017 et 2018) pour toujours moins de recettes : le revenu kilométrique du rail, en France, se situe lui aussi sous la moyenne européenne. Le kilomètre parcouru génère une recette de 18,6 €/km, soit moins que les données fournies par l'IRG-Rail qui proposent une moyenne de 21,3€/km. Pas étonnant, dans un tel contexte, que les recettes commerciales perçues par les entreprises ferroviaires de marchandises baissent de 4,7% en 2018 par rapport à 2017. Cette chute des recettes touche principalement Fret SNCF, l'opérateur historique continuant à réaliser plus de la moitié des trains/km pour ce qui est du trafic Marchandises… et le groupe SNCF dans sa totalité s'affiche comme le premier acteur du secteur, avec 72M du trafic.