L'histoire pourrait être drôle si elle ne mobilisait pas autant d'argent public, prêt à être investi dans un ouvrage des plus coûteux, pour de mauvaises raisons. Après avoir tenté de revenir sur la décision italienne de participer au financement du tunnel ferroviaire devant permettre de relier Lyon à Turin en deux heures, le président du Conseil italien Giuseppe Conte devait annoncer vendredi 26 juillet qu'il renonçait à bloquer le dossier. En février 2019, le même s'appuyait sur un rapport d'experts italiens qui mettait en exergue la non-rentabilité du Lyon-Turin (voir BTLn°...) et ce faisant, causait une brouille diplomatique entre Rome et Paris, le gouvernement français affirmant sa volonté d'aller au bout du chantier. Le gouvernement italien reportait même le lancement des appels d'offres, ce qui avait pour effet de bloquer le chantier. Quelques mois plus tard, fin juin 2019, le promoteur publicfranco-italienTELT(Tunnel Euroalpin LyonTurin) autorisait "la publication de l'avis de marché afin de lancer lestravaux définitifs du tunnel de base Lyon-Turin". Entre-temps, la Commission s'est engagé à porter sa participation au projet de 40 % à 55 %, ce qui réduit d'autant les participations italienne et française : l'Italie devra débourser 2,48 Ma€, la France 2,15 Ma€ pour en finir avec ce chantier du siècle, dont le coût est estimé à 8,6 Ma€.
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