Plus de 20% des espèces marines décrites dans le monde durant la dernière décennie l'ont été grâce aux campagnes du Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Rien de plus logique donc à ce qu'il consacre une grande exposition aux océans, si mal connus et peuplés de créatures plus étonnantes les unes que les autres, telles le cœlacanthe - naguère qualifié de «fossile vivant» -, l'étonnante galathée yéti découverte dans les eaux australes, ou encore le tonnelier de mer (Phronima sedentaria), un amphipode (petit crustacé) qui a inspiré les scénaristes du film Alien pour leur monstre. Recouvrant 71% de la surface terrestre, les océans nous sont hostiles, du fait notamment des pressions phénoménales qui règnent dans leurs profondeurs. Il a donc fallu des trésors d'ingéniosité pour parvenir à les explorer, depuis les premiers tonneaux de plongée jusqu'aux sous-marins contemporains. C'est ainsi que débute le parcours muséographique, qui mène ensuite à la rencontre des micro-organismes planctoniques pour la plupart invisibles à l'œil nu, mais qui représentent plus de 95% de la biomasse de l'océan. L'escale suivante plonge dans ces milieux extrêmes que sont les grands fonds marins et les eaux glaciales de l'océan Austral, les organismes doivent développer des stratégies adaptatives pour survivre: chimiosynthèse pour ceux vivant près des sources hydrothermales plongées dans l'obscurité, sécrétion de protéines antigel pour certains poissons évoluant dans des eaux glacées... La dernière partie fait la part belle aux créatures mythiques - kraken, sirènes, serpent de mer - inspirées d'animaux marins. Une plongée merveilleuse et édifiante.
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