Franck Dhersin, le vice-président en charge des transports de la majorité sortante défend le bilan de la mandature de Xavier Bertrand (LR), même s'il reconnaît que l'objectif de la dernière convention avec la SNCF - les 3A: à l'heure, assis, averti - n'a pas été atteint. «A l'heure? Les TER sont sur une moyenne de 89 % de régularité, le pire étant la liaison Amiens - Paris avec 80 %, déplore-t-il. Avertis? La SNCF ne communique pas, ne prévient ni la région ni les usagers, même s'ils savent pertinemment que le lendemain il y aura une unité simple au lieu d'une double. » C'est justement cette piètre qualité de service qui permet à la droite sortante de promouvoir l'ouverture à la concurrence des lignes TER. Les Hauts-de-France font partie des régions (toutes détenues par la droite) en pointe sur le sujet avec le lancement de l'ouverture à l'été 2020, de trois premiers lots représentant 20% des trains-kilomètres de son réseau -la ligne Paris - Beauvais, l'étoile ferroviaire de St-Pol-sur-Ternoise, l'étoile d'Amiens- et le lancement récent de la procédure pour la future liaison Rois-sy - Picardie et les radiales parisiennes vers Calais, Cambrai et Laon. « Le but de l'ouverture à la concurrence est de ne plus être face à une entreprise qui est un monopole, de challenger la SNCF», souligne ce natif de Mazingarbe (Pas-de-Calais).
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