« Aujourd'hui, pour se rendre en province, le TGV est le symble de l'homme actif... mais resté au contact du terrain »

摘要

La Me du Rail: Depuis quand n'avait-on vu un Premier ministre ou un président voyager à bord d'un train de nuit ? Georges Ribeill: Évidemment, le cas du président Deschanel tombé du train de nuit le 23 mai 1920, à l'occasion d'un voyage officiel, est resté célèbre. Mais depuis, la vitesse accrue des trains réservait le recours à des trains de nuit pour accomplir de très longs parcours, ou de trop lents voyages. À coup sûr, sous Vichy empêtré avec ses lignes de démarcation, il fut fait un grand usage des autorails affectés à la navette des membres du gouvernement, écartelés entre les palaces de Vichy où étaient affectés leurs bureaux et leurs services demeurés à Paris. Les nombreux voyages officiels de Pétain, comme ses fréquents séjours dans sa villa à Villeneuve-Loubet dans les Alpes-Maritimes, étaient organisés en trains de nuit, avec de longs et discrets arrêts dans des gares intermédiaires: le chef de l'Etat, octogénaire, devant être frais et dispos à l'arrivée dans la ville où se déroulerait sa visite officielle, durant une journée éprouvante. Attaché à une SNCF qu'il avait applaudie à sa naissance en 1938, le président de la République Vincent Auriol, socialiste, empruntait souvent un train de nuit pour rejoindre Muret.