Les Nations unies ont bien du mal à prouver le rôle joué par la préservation des forêts dans la lutte contre le réchauffement climatique. Et l'étude menée par deux scientifiques canadiens, publiée le 19 juin dans la revue Nature Geo-science, ne va pas aider à la démonstration. Selon Vivek Arora et Alvaro Monténégro, des universités de Victoria (Colombie britannique) et de St. Francis Xavier (Nouvelle-Ecosse), les projets de reboisement n'auraient qu'un impact très limité sur le changement climatique. Pour arriver à cette conclusion, les deux canadiens ont modélisé cinq scénarios de reboisement sur 50 ans, de 2011 à 2060. Puis ils ont examiné les effets sur la terre, l'eau et l'air d'une augmentation de 3 degrés de la température à la surface de la terre d'ici 2100, en comparant ces températures aux niveaux préindustriels de 1850. Ils ont employé, selon leurs propres termes, un « scénario extrême ». Ainsi, selon les deux scientifiques, même en reboisant toutes les terres cultivées du monde, le réchauffement ne serait réduit que de 0,45° d'ici 2081-2100.
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