Les pays à revenus élevés disposent de ressources importantes dérivées des taxes sur les ventes de tabac qu'ils peuvent choisir de mettre au service de la santé publique et de la recherche. Toutefois, la plupart des pays industrialisés, même les plus avancés, sont loin, à ce jour, d'être dotés de tous les indicateurs et données essentiels et nécessaires à l'établissement et au suivi de programmes nationaux de lutte contre le tabac tels que le prévoient la Convention cadre pour la lutte antitabac et les recommandations internationales. Globalement, les fonds alloués à la recherche pour le contrôle du tabac sont encore très faibles et loin d'être à la hauteur des enjeux de santé publique que présente l'épidémie tabagique. En 1999, l'OMS estimait que les financements pour la recherche mondiale (et non pas les fonds disponibles dans quelques pays industrialisés) ne dépassaient pas US$15 millions par an (OMS, 1999). L'investissement dans la recherche pour le contrôle du tabac est relativement modeste comparé à l'investissement pour d'autres problèmes de santé. Par exemple, pour chaque décès attribuable, les dépenses des gouvernements et organismes publiques pour la recherche serait (pour la même année) de $50 pour le tabac comparé à $3000 pour le SIDA (Baris et al, 2000). De plus, une grande partie de la recherche concernant le tabac est concentrée dans les pays à revenus élevés.%Given the mortality and morbidity attributed to tobacco worldwide, global funding for tobacco control research, is greatly insufficient. If compared with the fight against other diseases, tobacco control remains grossly under-funded. Data necessary to monitor the tobacco epidemic is inadequate even in the richer countries. It is therefore hardly surprising that studies on the state of data in developing countries and especially in francophone Africa conclude that standardised and comparable data are missing in all fields of tobacco control. Data available is often old, incomplete and hardly representative. This can be explained by both the lack of adequate capacity to conduct research and the low priority given to tobacco control as a health problem. In poor countries and regions where other diseases such as malaria and AIDS seem more pressing, the tobacco industry has almost no difficulty in using unfounded arguments about its contribution to the economy. Public authorities are thus intimidated by the threats of economic loss or attracted by immediate economic gains. This too often weakens the political will to act on issues of tobacco control.
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