PARIS SE JOUE DES CODES

摘要

Paris remet en selle son héroïne de toujours. La plus aboutie, la plus complète, la plus versatile, la plus réelle - et aussi la plus évidente : la Parisienne. Lors de la Semaine de la mode parisienne automne-hiver 2015-16, qui s'est déroulée du 2 au 11 mars dernier, les créateurs ont mis à l'honneur cette femme plurielle. Unique mais jamais la même. A laquelle toutes les femmes veulent ressembler. Elle est reconnue et admirée partout dans le monde. Et pourtant, elle reste indéfinissable. Normal : c'est comme si cet archétype de l'élégance, toujours sophistiquée et en même temps décontractée, changeait sans arrêt d'allure. A l'image des mannequins du défilé Louis Vuitton, organisé dans la Fondation du même nom, dont l'image se reflétait à chaque fois de façon différente dans les milliers de facettes du vaisseau futuriste posé en lisière du bois de Boulogne. La troisième collection de Nicolas Ghesquière pour le malletier a symbolisé à merveille cette pluralité de la Parisienne. Un œil dans le rétroviseur, les pieds sur terre, celle d'un havre de végétation planté dans le cœur d'une mégalopole, et le regard porté loin devant : la femme de l'automne-hiver prochain navigue astucieusement entre les styles, les époques, les moments, les envies. Les acheteurs -venus plus nombreux que jamais assister aux défilés parisiens - se sont frottés les mains devant cette diversité de l'offre et le parti pris quasi omnidirection-nel des créateurs d'encenser la Parisienne.