DERHY profite d'un «effet Trump» inattendu, mais surtout anticipé. «Certains de nos clients multimarques de New York ont senti que Trump remporterait la victoire et ont passé d'importantes commandes de réassort pour l'hiver afin de disposer d'un stock de précaution», indique Claudie Fain, la directrice générale de la marque française de prêt-à-porter féminin. Les détaillants américains ont semblé d'autant plus enclins à acheter la marque française que le dollar haut rend ses prix très compétitifs. Les premiers effets Trump sont donc pour l'instant très positifs. La dirigeante craint toutefois que son activité aux Etats-Unis ne se complique par la suite, du fait du protectionnisme et de l'augmentation des frais de douane qui y serait liée. «Les prix de nos produits augmenteraient de façon trop importante par rapport à un produit milieu de gamme concurrent.» Claudie Fain ne cache pas non plus son inquiétude en ce qui concerne sa production en provenance d'Asie. «Elle risque d'être bloquée en raison des quotas si les annonces de Donald Trump envers la Chine sont confirmées. » Elle y paie ses fournisseurs et fabricants en dollars. Or, selon l'évolution à la hausse ou à la baisse de la devise, elle pourrait se retrouver confrontée à un autre type de difficultés.
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