Lvmh rit, mais le secteur du luxe grimace

摘要

Lvmh rit, mais les autres acteurs du luxe grimacent. La belle année 2015 que vient de vivre le leader mondial ne devrait pas tromper les observateurs avertis du secteur. Il ne faut pas se leurrer en effet : le boom exponentiel du luxe mondial, provoqué au début des années 2010 par le formidable essor de la demande chinoise, est bel et bien terminé. Une nouvelle période de croissance plus calme s'ouvre à présent pour les entreprises du luxe. Et celles-ci vont devoir s'adapter. C'est-à-dire adopter un rythme de développement plus modeste, mais aussi affiner leurs stratégies. Même Lvmh, qui conserve pour l'instant un bon élan grâce à la diversification de ses produits, de ses marchés et au très large éventail de ses marques, n'échappera pas à la nouvelle donne. D'autres, trop dépendants des marchés asiatiques, comme Richemont, Burberry ou Ralph Lauren - dont les ventes et les résultats ont plongé en 2015 -, sont contraints de réformer leurs modèles sans tarder. Leurs performances de demain dépendront de la façon dont ils vont se positionner ou se repositionner, et revoir la cartographie de leurs ventes. Et ce virage dans lequel elles sont déjà en train de s'engager peut conduire les griffes de luxe à faire appel dès maintenant à de nouvelles compétences, comme le montre le renouvellement accéléré de leurs directeurs artistiques, voire de leurs dirigeants. Afin de redonner un nouveau tonus à leur offre ou à leur image, mais aussi de façon plus large, inventer de nouveaux business models.