Actuellement, les politiques publiques ne prennent pas en considération les émis-sions de particules fines liées à l'usure des freins, des pneus et des revêtements routiers, constate un rapport de l'OCDE publié ce lundi 7 décembre. Le déploiement des véhicules électriques ne réduira pas ces émissions, contrairement aux rejets de particules à l'échappement. « Ces sources "hors échappement" pourraient représenter la majeure partie des émissions de particules du trafic routier dès 2035 », alerte l'organisation internationale qui appelle les pouvoirs publics à mieux les prendre en compte. Le problème est connu de longue date: l'usure des freins, des embrayages, des pneus et des revêtements routiers, ainsi que la remise en suspension de la poussière de la route, participent à la pollution de l'air liée au trafic routier. Au cours de la décennie passée, des études ont montré que ces particules, notamment les métalliques, ont un pouvoir oxydant et sont toxiques chez l'homme. En outre, les dommages sanitaires liés à ces particules « peuvent être dispro-portionnellement importants par rapport aux autres sources d'émissions de particules, car les niveaux d'émission les plus élevés ont tendance à être localisés dans les zones à plus forte densité de population ».
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