Capteurs, processeurs, logiciels, systèmes de connectivité embarqués et intégration des smartphones : l'information est indubitablement au cœur du véhicule intelligent, souligne une étude de Xerfi Precepta parue cet été. Pour l'auteur de ce rapport, Thibaud Brejon de Lavergnée, « la voiture autonome et connectée s'apparente à un véritable "big bang" pour l'industrie automobile ». Cette rupture technologique bouleverse les modes de création de valeur et exige de nouvelles relations stratégiques et commerciales. Le jeu concurrentiel s'annonce donc plus complexe que jamais. Pour permettre aux opérateurs de mieux appréhender les mutations à venir, les experts de Xerfi Percepta se sont livrés à une étude prospective approfondie, dessinant trois scénarios aux conclusions originales. Ⅱs en concluent que la hausse du coût des véhicules qui découlera de cette automatisation pourrait conduire à une bipolarisation du marché entre sphère privée et sphère professionnelle. Ils s'attendent en outre à une guerre des standards technologiques. Enfin, ils estiment que les acteurs pourraient ne pas être en mesure de « desserrer les freins » à l'adoption du véhicule autonome pour assurer son déploiement. Constructeurs, équipementiers de premier rang et acteurs du numérique composent le cœur de l'écosystème d'affaires complexe de la voiture intelligente. Les premiers jouent historiquement le rôle des architectes qui centralisent les ressources essentielles. Mais dans un contexte de connectivité croissante, les sous-traitants et les entreprises technologiques sont désormais des partenaires stratégiques. Et ils pourraient bouleverser le rapport de forces au détriment des constructeurs. À tel point que les équipementiers de premier rang et les nouveaux entrants pourraient capter l'essentiel de la valeur générée par la voiture autonome et connectée.
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