Ce 6 mars au château luxembourgeois de Betz-dorf, siège de SES, la signature du contrat de lancement du petit SES-15 (2,3 t) en position basse sur Ariane 5 illustre la complexité du duel entre Aria-nespace, toujours premier fournisseur de lancements commerciaux au monde, et son challenger SpaceX, toujours bien décidé à changer la donne avec son approche industrielle révolutionnaire. Ce contrat - le quatrième de l'année pour Aria-nespace après SES-12 en janvier et les satellites scientifiques sud-coréens GEO-Kompsat 2A et 2B en février - fait suite à deux contrats attribués par SES à SpaceX fin février pour SES-14 et 16, les deux autres satellites commandés en même temps que SES-15. Naguère fière de clamer sa capacité à lancer « tous les satellites vers toutes les orbites », Arianespace n'était pas candidate pour lancer ces deux satellites de 4,2 et 4 tonnes car ils étaient trop gros pour voyager en position basse à un prix compétitif et trop petits pour payer le tarif des lancements en position haute.
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