L’accumulation d’une protéine spécifique sous forme agrégée est un phénomène commun aux maladies neurodégénératives humaines. Dans la maladie de Parkinson, cette protéine est l’α-synucléine qui est une protéine neuronale de 143 acides aminés. De conformation monomérique en solution, elle possède également une capacité naturelle à s’agréger en structures amyloïdes (dimères, oligomères, fibrilles puis corps ou neurites de Lewy). Elle détient donc les caractéristiques d’une protéine prion (différentes conformations, initiation et dissémination d’un processus transconformationnel). De nombreux arguments expérimentaux in vitro et in vivo sur des animaux transgéniques ou sauvages sont en faveur d’une progression de la maladie de Parkinson. La diffusion séquentielle et prédictive de l’α-synucléine mise en évidence par Braak et al. et sa corrélation avec les signes non moteurs vont tout à fait dans le sens de cette progression . Même si le facteur déclenchant à l’origine du mauvais repliement et de l’agrégation de la protéine cible reste inconnu, la maladie de Parkinson est un modèle très pertinent pour l’étude de ces mécanismes et aussi pour tester des traitements spécifiques ciblant les assemblages d’α-synucléine et leur propagation dès la phase pré-motrice de la maladie. Malgré cette progression , il n’existe actuellement aucun argument indiquant un risque de transmission interhumaine de la maladie de Parkinson.
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