Variables environnementales influençant la densité et la diversité de la macrofaune épibenthique et la bioturbation dans l'estuaire et le golfe du Saint-Laurent, Canada

摘要

L'estuaire et le golfe du Saint-Laurent (EGSL), Canada, subitudprésentement un évènement hypoxique qui pourrait être causé par desudchangements dans la composition de la masse d'eau de fond et uneudaugmentation de l'apport en matière organique. Le fond marin de l'EGSL a étéudphotographié à 11 stations durant les étés 2006 et 2007. Les images ont ensuiteudété analysées afin d'identifier les traces de bioturbation (Lebensspuren) et lesudorganismes macrobenthiques présents.udLes objectifs de cette étude sont: 1) d'identifier les variablesudenvironnementales qui influencent la densité et la diversité de la macrofauneudépibenthique ainsi que les traces de bioturbation, et 2) de déterminer lesuddifférences entre les régions de l'EGSL avec des niveaux d'oxygène élevés,udmoyens et bas.udLa concentration d'oxygène dans la couche de fond est la variableudenvironnementale qui explique le mieux les densités de traces totales et deudsurface : les densités de ces traces augmentent alors que l'oxygène diminue. Lauddensité de traces plus élevée dans la région hypoxique de l'EGSL estudprincipalement due au déposivore de surface Ophiura sp. , qui se retrouve enudgrande densité dans cette région. Les résultats indiquent que les conditionsudhypoxiques actuelles n'affectent pas négativement la densité et la diversité desudtraces de bioturbation ainsi que la richesse spécifique. Cependant, nous avonsudobservé dans la zone hypoxique une augmentation des déposivores de surfaceud(tolérants aux basses concentrations d'oxygène) et une diminution desudsuspensivores (intolérants aux basses concentrations d'oxygène). Nousudémettons l'hypothèse que la diminution de la concentration d'oxygène des eauxudde fond au cours des dernières années a causé un changement dans la structureudde la communauté macro-épibenthique de l'estuaire maritime du Saint-Laurentud(EMSL). Les espèces avec une plus faible tolérance aux basses concentrationsudd'oxygène, qui sont généralement responsables des traces en relief, sontudremplacées par des espèces plus tolérantes, tels que les déposivores de surfaceudOphiura sp. , qui sont responsables de la majorité des traces de surface.