L'actualité regorge de débats, publics et professionnels, sur l'antibiorésistance et la part de responsabilité des médicaments consommés par les animaux, que nous mangeons en bout de chaine. L'aliment médicamenteux étant assez mal vu de nos voisins européens et du grand public (pour des raisons différentes), il apparait souvent comme le coupable idéal. S'il comporte de vrais avantages défendus par la profession, il constitue également un levier d'action important dans la lutte contre l'antibiorésistance, meme s'il n'est concerné que par une seule des trois familles d'antibiotiques dits " critiques ".L'antibiorésistance fait partie des défis médicaux majeurs du 21e siècle, a annoncé le ministère de l'agriculture en préambule de son plan national de réduction des risques d'antibiorésis-tance en médecine vétérinaire, sorti le 17 novembre 2011, au meme moment que l'annonce du plan quinquennal européen. La préoccupation est en effet partagée au niveau mondial, et les dispositions mises en place aujourd'hui répondent à des alertes remontant aux années 90, émises par la FAO (Organisation mondiale de l'alimentation) l'OMS (Organisation mondiale de la Santé) et l'OIE (Organisation mondiale de la santé animale). L'antibiorésistance est devenue un problème de santé publique grave car les cas de traitement rendu inefficace se multiplient.
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