Parce qu'ils sont consideres comme potentiellement dangereux, les produits phytosani-taires ou phytopharmaceutiques font, comme les medicaments, l'objet d'une autorisation de mise sur le marche (AMM) et leur delivrance ne doit en theorie s'effectuer que sur les conseils avises d'un professionnel agree. D'ailleurs, la loi du 17 juin 1992 stipule que les entreprises de distribution de ces produits phytopharmaceutiques (enseignes specialisees) et les applicateurs (agriculteurs en prestation de service, hygiene publique, collectivites locales...) doivent detenir une police d'assurance et avoir, dans leurs effectifs, un salarie sur dix titulaire d'un certificat pour etre agrees. Ce dispositif securitaire est juge 《insuffisant》 par le ministere de l'Agriculture qui constate, avec les ministeres de l'Ecologie et du Developpement durable et de la Sante, une augmentation reguliere des taux de pesticides et de nitrates dans la nature (eaux, sols...). Si les agriculteurs sont les premiers a etre pointes du doigt, ils ne sont cependant pas concernes au premier chef par la modification des regles souhaitee par le ministere de l'Agriculture qui compte aussi traiter le probleme en amont. 11 voudrait mieux encadrer, par la voie normative, l'activite de conseils liee a la vente de ces produits. 《D'ailleurs, chacun reconnait que la loi du 17 juin 1992 doit etre renforcee, qu'elle doit evoluer. Elle recele quelques aberrations. Par exemple, elle ne permet pas de refuser a quelqu'un qui ne possede pas d'agrement de vendre》, indique Jacques My, secretaire general de l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP).
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