Energie renouvelable et protéines du terroir

摘要

Mettant à profit la ressource énergétique du biogaz d'un enfouissement de déchets ménagers, des éleveurs de la Mayenne ont investi dans une unité de déshydratation de fourrage pour le plus grand bénéfice de leurs exploitations laitières. Philippe Letessier, son épouse Odile et son frère Norbert, éleveurs laitiers et de volaille, sont associés au sein d'un gaec à Loiron (53). Ils avouent avoir été ébranlés par l'apparition de l'ESB. Depuis, ils n'ont pas cessé de controler l'origine des aliments de leur cheptel. Lorsque le projet d'une coopérative de déshydratation de fourrage, où chacun pourrait récupérer son propre apport, a vu le jour, ils ont été séduits. Bien entendu, d'autres arguments techniques sont venus conforter ce choix politique de la luzerne déshydratée. Tout d'abord, l'ensilage d'herbe, difficile à réussir et traumatisant pour le matériel, pouvait être éliminé. En second lieu, la diversification de l'assolement s'en trouvait améliorée. Enfin, àl'usage, les éleveurs se sont apercus que leurs animaux avaient moins de problèmes métaboliques et que le taux protéique de leur lait s'était amélioré et stabilisé. Sans compter le gain de temps et la praticité, le bénéfice leur semble donc évident. Le bilan technico-économiques confirme également ce choix et, aujourd'hui, le Gaec est dans le quart supérieur des résultats du centre de gestion.