Dans un jardin de Bretagne Sud

摘要

La Bretagne, une région privilégiée pour les camellias ? Tous se plaisent effectivement dans la bonne terre du jardin de Brigitte Fourier. Nos premiers camellias datent des années 1980. Nous avions été les choisir, sur les conseils de Jean Laborey, chez Thoby à Nantes. Ils ont été la base de nos plantations d'arbustes à feuilles persistantes sur le littoral du Golfe du Morbihan. A nos premières plates-bandes sagement délimitées et dessinées en fonction des vieux murs qui encadrent le jardin, se sont substitués des massifs exubérants qui nous réservent, chaque année, des surprises avec les floraisons des camellias. Les plus sophistiqués nous offrent des fleurs qui semblent soigneusement épinglées sur le feuillage, les plus naturels, des fleurs aux pétales ébouriffés et plus éphémères. Les fructifications (elles ne se produisent pas sur les cultivars à fleurs doubles) sont d'habitude moins attendues. Quelle satisfaction pourtant de découvrir en plein mois d'aout les fruits ronds et brillants comme des pommes d'api d'un Camellia yunnanensis. Sans oublier une autre source d'émerveillement : les jeunes feuilles, à la fin de la floraison, qui colorent l'extrémité des rameaux de toutes les couleurs chaudes de la palette.Pouvant s'adapter à toutes sortes de situations, ces camellias acceptent le voisinage d'autres arbustes, et, ensemble, s'organisent, se soutiennent et rassemblent à leur pied quantités de semis spontanés. Ce sont les Camellia sasanquo, C. oleifera, C. drupifera qui se fondent le mieux dans ces massifs comme dans une tapisserie.