LA PLAIE ABDOMINALE PAR BALLE : À PROPOS DE 86 OBSERVATIONS AU CAMEROUN

摘要

Abdominal gunshot wound (AGSW) is a trauma emergency. The purpose of this report is to describe our experience with managing AGSW largely without modern investigational modalities. Data was collected retrospectively by reviewing the surgical reports and clinical charts of patients admitted to five hospitals dealing with AGSW over a 5-year period. Incomplete files and wounds not involving the abdomen were not included. A total of 86 files were analyzed. Patients ranged in age from 10 to 63 years with mean age of 32 years and a sex ratio of 5.5. Most patients (87%) underwent surgical exploration. Laboratory revealed no lesions in 22.5 % of cases, minor lesions in 9.5 % and major lesions justifying surgical repair in 68 %. A total of 86 visceral lesions were found in the patients who underwent surgical exploration. The lesion involved the small intestine in 31.5% of case, colon in 24.5%, liver in 23.5%, spleen in 7%, stomach in 6%, and uterus in 2%. The kidney, pancreas, mesenteries, large momentum, and transverse mescaline each accounted for 1 % of lesions. Conventional operative techniques were used with a mortality of 5.5 % and morbidity of 4%. Based on our findings we conclude that when investigational tools (CT-scan, peritoneal lavage and laparoscopy) are unavailable prolonged watchful waiting increases the risk of mortality and morbidity in patients presenting AGSW associated with suspicious clinical signs. Prompt surgical treatment improves prognosis but is associated with a high rate of cases showing no lesions%La plaie abdominale par balle est une urgence traumatique. Le but de ce travail était de rapporter notre expérience de pratique dans un contexte caractérisé par la rareté des outils modernes de bilan paraclinique. Cette étude rétrospective est basée sur l'analyse des comptes rendus opératoires et des dossiers cliniques des patients admis dans 5 Hôpitaux du Cameroun recevant les urgences avec le diagnostic de plaie abdominale par arme à feu au cours d'une période de 5 ans. Les dossiers incomplets et les atteintes extra abdominales ont été exclus. Quatre-vingt-six dossiers ont été retenus. Les patients étaient âgés de 10 à 63 ans avec une moyenne de 32 et un sex-ratio de 5,4. 87 % ont été opérés. 22,5 % des laparotomies ont été blanches, 9,5 % avec un bilan mineur et 68 % avec un bilan justifiant l'intervention. Quatre-vingt six lésions viscérales ont été décrites chez les opérés (grêle : 31,5 %, colon : 24,5 %, foie : 23,5 %, rate : 7 %, estomac : 6 %, utérus : 2 %). Le rein, le pancréas, le mésentère, le grand épiploon et le mésocolon transverse représentaient 1 % des lésions chacun. Les traitements opératoires avaient été conventionnels avec une mortalité de 5,5 % et une morbidité de 4 %. Nous concluons qu'en l'absence des outils de bilan paraclinique (tomodensitométrie, ponction-lavage du péritoine, laparoscopie) l'expectative prolongée vis-à-vis des patients présentant une plaie abdominale par balle avec un examen clinique douteux augmenterait fortement le risque de mortalité et de morbidité. La chirurgie précoce améliorerait ce pronostic au prix d'une proportion d'interventions inutiles relativement élevées.