Le projet de Loi d'orientation des mobilités (LOM) a été adopté en première lecture, ce 18 juin à l'Assemblée nationale, sans que soit pris un véritable choix en matière de financement des infrastructures. Le gouvernement botte en touche, renvoie au débat qui présidera aux destinées de la loi de Finances 2020. C'est l'hilarante histoire du pansement du capitaine Haddock qui se joue depuis quelques mois autour du retour de l'écotaxe : on croit s'en débarrasser à l'ouverture de chaque débat parlementaire qui va traiter des infrastructures et finalement, on le retrouve accroché au fil de l'actualité, comme une histoire sans fin. Le gouvernement, par la voix d'Elisabeth Borne, avait promis, juré de trouver une solution aux 500 M€ qui manqueront à l'entretien des routes à compter de 2020 et d'en faire l'un des points phares de la Loi d'orientation des mobilités (LOM). Or, le projet de loi LOM a été adopté mardi par l'Assemblée nationale, après le Sénat, ettoujours pas un mot de la façon dont les infrastructures peuvent être financées. Dans son intervention à l'Assemblée nationale le 14 mai, Élisabeth Borne avait déjà prévu de botter en touche, sentant que le débat allait être houleux : « Plusieurs propositions sont sur la table. Nous aurons ce débat, mais c'est bien dans la loi de Finances que les dispositions devront être inscrites, comme pour toute loi de programmation ».
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