Faute de pouvoir directement les observer, les astronomes ont mis au point des astuces théoriques pour les détecter. En effet, la matière qui parvient aux abords d'un trou noir est soumise à un champ de gravité intense. De ce fait, elle s'échauffe et se disloque, émettant des rayons X et gamma de très haute énergie. Les gaz et les poussières des étoiles déchiquetées s'accumulent, formant un « disque d'accrétion » repérable par certains télescopes spatiaux. Dans les années 1990, Sigma, embarqué à bord du satellite russe Granat, a ainsi pu capter pour la première fois des émissions de rayons X provenant du centre de notre galaxie. Puis, en 2003, Intégral, de l'Agence spatiale européenne, braqué dans la même direction, a surpris les rayons gamma confirmant l'existence du trou noir supermassif de la Voie lactée, baptisé Sagittarius A~* (Sgr A~*) car situé dans la direction de la constellation du Sagittaire. Aujourd'hui, une nouvelle méthode est pressentie pour repérer les trous noirs. En effet, comme l'avait prédit Einstein, un astre massif don’t le mouvement s'accélère produit des ondes gravitationnelles - des vagues qui se propagent dans l'espace. Or, en février 2016, de telles oscillations ont été enregistrées pour la première fois. Sachant que les astres les plus propices à les déclencher sont… les trous noirs, à cause du champ gravitationnel immense qu'ils développent, l'investigation commence tout juste!
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