On les appelle des « vaches à techné-tium ». Ces petits conteneurs, de la taille d'une batterie de voiture sont livrés une ou deux fois par semaine dans les 229 centres français de médecine nucléaire. Chaque matin, des personnels formés à la préparation des médicaments dits radiopharmaceu-tiques y prélèvent, après lavage en solution saline, des doses de molybdène 99, qui se transforme en technétium 99 métastable. Celui-ci peut alors être associé à des dizaines de biomolécules qui se fixent à divers tissus autorisant ainsi des examens d'imagerie médicale : cœur, poumon, rein, squelette, etc. Injectées par voie intraveineuse aux patients, elles permettent de visualiser le fonctionnement des organes ou de détecter des cancers. La plupart des examens en médecine nucléaire utilisent désormais ce radioélément, soit 100 000 « scin-tigraphies » réalisées chaque jour dans le monde, dont 4000 en France (lire l'encadré p. 67).
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