ELLE EST IMPRÉVISIBLE. Elle, c'est la crise d'épilepsie, une tempête électrique cérébrale. Soit la traduction encore mal comprise d'une hyperactivité soudaine d'un groupe de neurones qui se mettent brutalement à communiquer entre eux. Les scientifiques peinent toujours à décrypter ce dialogue qui produit une angoisse permanente chez 30 % des patients non soulagés par les traitements. Car il est impossible de prédire l'apparition des crises, nul ne sachant encore pourquoi telle région cérébrale s'emballe et propage son excitation au reste du cerveau. Face à tant d'inconnues, les spécialistes de la maladie ont ouvert une nouvelle voie de recherche : tenter de détecter ces dysfonctionnements, quelques minutes au plus tard avant qu'ils ne surviennent, pour que le patient ait le temps de se mettre dans un environnement sécurisé afin d'éviter la chute, parfois gravis-sime. C'est notamment la piste suivie par des neurologues d'un établissement unique en France, le centre médical de la Teppe, à Tain-l'Hermitage (Drôme), où ils étudient particulièrement le lien entre ces crises et le rythme cardiaque. Leur objectif est de parvenir à mettre au point un patch qui alerterait en cas de dysfonctionnement. Des essais sont en cours.
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