C'est ici que commence Voyage au centre de la Terre. Plus de 150 ans après la parution du roman de Jules Verne, un parfum d'aventure souffle toujours sur l'Islande. On se bouscule aux confins du cercle polaire arctique pour admirer ces paysages de matins du monde, notamment de juin à septembre: 2,2 millions de touristes en 2017, contre 400000 il y a dix ans! Pour protéger ses écosystèmes et limiter les flux, l'Islande a augmenté la TVA sur le tourisme. Elle encourage aussi les comportements responsables à travers les huit engagements du «serment islandais» que sont invités à signer les visiteurs qui débarquent sur l'île. Mais pour éviter la foule, la meilleure solution consiste encore à partir en hiver, lorsque le pays se poudre de neige. Alors, au chaos des champs de lave noire et au vert acide des prairies répond la blancheur des glaciers, parfois gigantesques... Vaste comme la Corse, le Vatnajökull dissimule plusieurs volcans, tapis tels des monstres prêts à surgir, sous une épaisse couche de glace de 1 kilomètre. Pas question de les défier! Fatalistes et superstitieux (on croit ici à l'existence d'un peuple caché d'elfes), les 320000 Islandais ont abandonné leurs terres ancestrales pour s'installer sur les côtes, en particulier à Reykjavik qui concentre les deux tiers de la population. Son petit centre dévoile un patchwork de maisonnettes colorées et un port qui a réussi sa reconversion. Les baleiniers d'hier sont devenus les bateaux d'observation d'aujourd'hui ; même si la société Hvalur hf a repris cette année la chasse aux cétacés (en particulier le rorqual commun, une espèce menacée) après deux ans d'interruption, au grand dam d'une large partie de la population et des organisations internationales.
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