La bravoure du mécano Yves Malbrun en 1940 à Chalindrey

摘要

Les actes héroïques méritent toujours qu'on les rappelle au plus grand nombre, même plusieurs décennies après leur survenue. Celui-ci s'est produit en juin 1940, il y a exactement quatre-vingt-un ans, alors que l'armée française subissait une fatale défaite face aux armées d'Hitler. Le 2juin, la gare de Chalindrey en Haute-Marne est pleine de réfugiés qui veulent rejoindre le sud de la France par le train. Stationné sur les rails, il y a aussi un train de munitions de l'armée française qui attend de connaître sa destinatioa Hélas, ce train est rapidement repéré par les Allemands et, très vite, des Stukas (abréviation de Sturzkampfflugzeug), les redoutables bombardiers de la Luftwaffe, plongent en piqué pour bombarder la gare. Les bombes atteignent partiellement le convoi, plusieurs wagons prennent feu immédiatement.. Le mécanicien Yves Malbrun, l'un des cheminots présents sur place, décide rapidement, sous couvert du personnel de la gare, d'éloigner le train le plus vite possible. Une fois la machine prête à démarrer, il effectue les manœuvres nécessaires, puis fait descendre de la cabine son chauffeur, René Vinck, et s'empresse de conduire le convoi jusqu'à une zone non habitée. Là, seul, il détache les autres wagons, qui restent des cibles pour les Stukas, puis il retourne à la gare où, entretemps, le convoi de munitions a explosé. Le train est totalement complètement détruit Si Yves Malbrun n'avait pas pris Pinititive de sortir le train de la gare, le bombardement aurait fait de nombreuses victimes... Le 12 juin 1940, il figurera, ainsi que ses collègues de la gare présents ce jour-là, au Journal offi-cielpour une citation à l'Ordre de l'Armée: la Croix de guerre avec palme. Yves Malbrun acceptera de la recevoir mais «seulement lorsque Chalindrey sera libérée » (on est patriote ou on ne l'est pas...). Il recevra également la « mention honorable pour acte de courage et de dévouement » par décret du Président du gouvernement provisoire de la République, le 28 mai 1946, ainsi que la médaille d'honneur d'argent de 1re classe pour « accomplissement d'actes de courage et de dévouement ». Cette médaille a également été décernée à ses collègues Charles-Edouard Richard, sous-chef de gare, René Vinck, chauffeur, et Jules-Cyprien Robinet aiguilleur.