Depuis le départ des Occidentaux et de l'Otan, le 31 octobre 2011, et surtout depuis la mort de Mouammar Kadhafi, le chaos règne en Libye. La chute de Kadhafi a entraîné la déstructuration de l'armée nationale, et l'explosion de « milices gangs » tribales, concentrées dans plusieurs zones lourdement armées, terrorisant la population et créant une instabilité politique. Face à certaines milices, qui contestent les institutions légitimes élues le 25 juin 2014, un militaire, le général Khalifa Aboulkasim Haftar, ainsi que des tribus, des puissantes milices situées à Zentan, mais aussi l'Armée nationale embryonnaire se sont unis pour tenter de les vaincre. S'ils y parviennent, ils devront alors lutter contre deux autres nouveaux acteurs qui se sont greffes aux milices : d'une part Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) qui a soutenu les « révolutionnaires » islamistes Frères musulmans et ex-Al-Qaïda durant le conflit, et qui à l'occasion de la chute de Kadhafi et de l'intervention française profilèrent, aujourd'hui, un peu partout en Libye et surtout dans le Sud. D'autre part l'« État islamique en Irak et au Levant » (EIIL ou ISIL en anglais) appelé Daech, qui depuis le mois d'avril 2014, à la faveur des combats irakiens et syriens a pris pied à l'Est de la Libye (Derna) et récemment à Tripoli. Et dont l'objectif est d'établir un État islamique (EI) en Libye, pays riche en ressources pétrolières. À cette fin, l'organisation terroriste a su rallier les cellules Al-Qaïda et Aqmi. Une situation qui inquiète beaucoup les pays frontaliers, notamment le Tchad et le Niger... qui craignent une déstabilisation de la bande Sahélo-saharienne.
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