L'industrie linière européenne survivra au big bang de la libéralisation des quotas. Les atouts de ce secteur ont été commentés durant le Congrès de la Celc (Confédération européenne du lin et du chanvre), qui a eu lieu à Gand fin octobre, et les conclusions des exposés sont assez optimistes. Le lin européen est traditionnellement reconnu comme étant de grande qualité, à la fois parce que les terres d'Europe, surtout dans les pays traditionnels de culture (la France, la Belgique et les Pays-Bas), sont le mieux adaptées et parce que les producteurs et les transformateurs possèdent un savoir-faire et une technologie en avance. En 2004, 78.200 hectares de lin à destination textile ont été semés en France, 19.800 hectares, en Belgique, et 4.500 hectares, aux Pays-Bas, soit 4% de plus qu'en 2003 au total. L'apport de la récolte 2004 est provisoirement estimé à 110.590 tonnes de lins teilles et à 69.218 tonnes d'étoupes. Selon Albert Daenekindt, le directeur 4e l'Association belge du lin, l'approvisionnement du marché est ainsi assuré, et un équilibre devrait exister entre l'offre et la demande. Les agriculteurs paraissent néanmoins s'inquiéter des prix et ont lancé un avertissement aux responsables d'achats de filasses de lin : «Si la récolte 2004 ne bénéficie pas d'une revalorisation notable par rapport aux prix de la campagne 2003-2004, il est à craindre que, l'année prochaine, les surfaces cultivées ne soient fortement réduites, ce qui entraînera une baisse de l'offre.»
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